Gravé dans le marbre
Bac avec mention très bien et 3 prix au concours de piano de Radio France. Un choix s’impose : continuer avec les études ou se consacrer à la composition et aux concerts ? La raison l’emporte : Sciences Politiques, suivies d’une carrière toute tracée.
30 ans. Congé sabbatique. La musique prend la place centrale. Les concerts s’enchaînent, un premier disque voit le jour, la presse en parle et le nombre de fans augmente quotidiennement.
En regardant la vie de Laura Flane, je me rends compte qu’une décision n’a pas besoin d’être gravée dans le marbre. La décision de faire d’excellentes études lui a certainement permis de mûrir et de démarrer sa carrière de musicienne avec un recul qu’elle n’aurait pas eu à 20 ans. Ne peut-on pas apprendre toutes sortes de choses à tout âge ? Je peux changer de camp politique, de croyance, d’opinion ou de carrière à n’importe quel moment ! La seule personne qui m’en empêche ? – c’est moi !
Y a t’il des choses que vous pensez avoir gravé dans le marbre ? Besoin d’un coup de pouce pour faire le grand saut ? – Inspirez vous par Laura Flane, qui est décrite comme « une artiste d’une sensibilité rare, qui décrit avec justesse le temps qui passe, le bonheur comme les difficultés de l’amour, les souvenirs de l’enfance et les zigzags de la vie. »
RDV le mercredi 26 mars à 20h30 à l’Entrepôt, tout près du métro Pernety, dans le 14ème à Paris !
Sincèrement
Stéphane, notre ami ouvreur, nous accueille dans la salle d’escalade. Nous papotons un instant avant de nous attaquer aux voies à grimper.
Stéphane nous quitte et nous enchainons les murs. Au moment de ranger notre matériel Stéphane revient de son déjeuner, Tupperware sous le bras. Et là, je m’entends lui dire : « Et ben dis donc, tu prends 2 heures de déjeuner toi !?!? ». Son collègue prend illico presto sa défense en expliquant qu’il a déjà fait l’ouverture et qu’il fera aussi la fermeture.
Je me mords les lèvres ! Pourquoi l’ai-je apostrophé de la sorte ? – Certes, sur un ton taquin, mais quand même ! Je voulais lui dire que j’aurais bien aimé parler davantage avec lui et au lieu de cela, je l’ai agressé. Au lieu de le lui dire sincèrement, je lui ai fait un reproche.
Pour me faire pardonner, je fais de cette expérience une newsletter et je promets de dire, à l’avenir, à toute personne que je taquinerai, ce que sincèrement je veux lui dire.
Vos taquineries ont-elles aussi besoin d’un décodeur de temps à autres ?
Une opinion qui exclut
Je l’avoue, il m’arrive de vouloir avoir raison.
Hier soir, je dînais à côté de quelqu’un qui avait désespérément envie d’avoir raison. J’étais d’accord avec une partie de ce qu’il affirmait mais son besoin de détenir LA vérité m’a exaspérée, je l’avoue.
Pourtant je sais bien que les opinions trop tranchées sont une source de conflit. Par exemple, l’opinion exclusive que l’église catholique défend par rapport au préservatif a ses vertus … mais fait fi de l’épidémie du SIDA !
Sur les sujets que je connais très bien depuis des années (la vente et la négociation), je sais ce qui marche et ce qui ne marche pas. J’ai appris cependant à ne pas imposer mon point de vue aux participants de mes séminaires. D’abord parce que c’est le meilleur moyen pour qu’ils ne m’écoutent pas, et puis, pourquoi fermer la porte à une nouvelle approche qui pourrait se révéler plus efficace, au moins dans certains cas ?
Et vous, laissez-vous un peu de place pour l’opinion des autres ?
Ce que je vois
Dans le RER j’observe une maman, son fils de 3 ans sur les genoux. Elle l’occupe, elle explique, elle est patiente, elle le fait rire et le gamin est adorable.
Pendant un arrêt à une station, il interpelle sa maman : « c’est quoi ça ? » en pointant vers la vitre. Elle essaie de deviner ce qu’il voit : « une maison ? » – « non !», « un panneau ? » – « noon !», « un abri pour voyageurs ? » – « nooon !» Le gamin s’impatiente. Elle lui demande de quoi il parle ? Il répond vivement « ça ! ce que je vois-là ! » – Nous avons tous souri. Son petit doigt montrait la vitre : « là, sur la vitre ! » – « Ahhhhhh ». Il y avait un graffiti sur la vitre. C’était cela qu’il montrait !
L’incompréhension entre la mère et l’enfant ressemble bien à ce qui se passe souvent entre adultes. Il nous est difficile de « voir » ce que voient les autres et des malentendus, dialogues de sourds et autres querelles en découlent. Et si nous prenions le temps d’expliquer à l’autre ce que nous voulons vraiment dire et pourquoi ? Et si nous posions des questions pour avoir l’histoire complète avant de donner une réponse hâtive?
Il faut souvent prendre le temps de poser des questions pour se comprendre plus vite. Nos interlocuteurs se sentent mieux écoutés et nous pouvons leur donner des réponses plus pertinentes.
Et vous ? Prenez-vous le temps d’être curieux ?
Faire plaisir
La semaine dernière ma voiture s’était changée en galère. Emprunter une voiture, même à un proche, est toujours délicat. A mon grand soulagement un couple d’amis n’a pas hésité à m’aider.
Comment les remercier ? Remettre de l’essence ? – trop facile ! Des fleurs ? – elle travaille chez un fleuriste ! Du vin – c’est le cadeau qu’on se fait à chaque rencontre !
Au réveil, j’ai eu mon flash. J’ai pressé des oranges, ensuite, je suis allée à la boulangerie acheter des croissants, des pains au chocolat, une brioche et une baguette. J’ai ajouté une confiture faite maison et mis le tout dans un panier – genre chaperon rouge – que j’ai déposé sur leur palier.
En m’éloignant, j’ai composé un SMS pour les prévenir que le petit déjeuner était servi !
Ce qui est incroyable dans cette histoire, c’est que j’ai fait tout cela pour les remercier mais franchement, j’étais tellement contente de mon idée que j’en étais guillerette toute la journée. Assurément, l’altruisme dénué de tout intérêt personnel ne marche pas pour moi 🙂
Cette expérience m’a donné une idée : laissez un commentaire sur cet article pour raconter votre plus grand plaisir d’avoir fait plaisir !