Mon armoire
Je me suis rendu compte que ma tringle à vêtements est très déséquilibrée. Je ne prends que les 20% des vêtements qui se situent sur sa droite. Les 80% de gauche ne bougent quasi jamais.
N’arrivant pas à me défaire de mes vêtements ou à les donner, car toujours beaux, utiles et à la mode, je me suis lancé le challenge suivant : chaque jour, je prends le prochain cintre vers la gauche et je donne une nouvelle vie à ce qui se présente à moi !
Voici le résultat : j’ai redécouvert des choses depuis longtemps oubliées et j’ai trouvé des nouvelles façons d’associer le vêtement choisi avec le reste de ma garde-robe. Non seulement ai-je plus que doublé ma garde-robe active, mais en plus je me suis trouvé une âme créative.
Ce qui marche pour l’armoire, marche aussi pour la cuisine quand je décide de « broder » autour d’un aliment particulier ou un thème, ou encore quand je suis devant mon clavier pour vous concocter un article. Je démarre avec une citation, une anecdote et puis je trouve les associations.
Et vous ? Dans quel domaine exprimez-vous votre créativité tout en « brodant » autour d’un élément donné ?
Le miroir
Inspiré par le conte « Cœur de Cristal » de Frédéric Lenoir :
Un jeune homme malheureux vient de se faire insulter. Il cherche du réconfort auprès d’un vieux sage. Ce dernier lui explique :
« Personne n’a le pouvoir de te rendre malheureux.
Et si au lieu d’entendre des moqueries tu avais entendu du bien à ton sujet, aurais-tu été heureux ? – certainement. – Tu leur aurais donc donné le pouvoir de te rendre heureux.
La vie nous tend toutes sortes de miroirs pour nous permettre de mieux nous connaître et de progresser. Une moquerie ou un compliment est un miroir qui t’est tendu. Peu importe celui qui te le tend.
Lorsque tu te regardes dans un miroir et que tu vois que tu as un bouton sur le visage, tu ne vas pas chercher à agresser le miroir mais à enlever le bouton, n’est-ce pas ?
Sers-t’en pour t’observer et observer tes propres réactions. Chaque geste ou chaque parole qui te touche est là pour mieux te connaître et évoluer. Le bonheur et le malheur sont en toi. »
Touchée par ce récit, je vous pose la question suivante : avez-vous donné votre pouvoir d’être heureux ou malheureux à quelqu’un d’autre ou en êtes-vous toujours maitre ?
Construire une carrière
Les participants de mes formations ont l’autocritique facile. Ils semblent ne voir que des défauts en eux. Ce sont pourtant des experts, chacun dans leur domaine.
Nous, les adultes, avons une tendance à mettre le focus sur ce qui ne va pas. Au lieu de féliciter nos bambins pour le 15 en français, nous ne parlons que du 7 en maths. Est-ce que ce bambin va construire sa carrière sur les maths ? – Probablement pas. Tout comme vous ne choisissez pas de devenir boulanger, si vous êtes allergique à la farine ou la carrière de jockey si vous avez peur des chevaux !
Nous construisons sur nos talents. Je m’efforce de rappeler aux personnes que je rencontre pourquoi je les admire. Ces talents petits et grands, conscients non, éphémères ou permanents.
Si je sais en quoi je suis bon, talentueux, voire génial, je peux en faire mon levier pour (me) construire.
Et les défauts alors, me diriez-vous ? – ils seront noyés parmi vos atouts.
Qui dans votre entourage aurait besoin de connaître ses propres leviers pour construire, voire s’envoler ?
Le licenciement
« Ce qui ne peut être évité, il faut l’embrasser.»
Shakespeare
Une copine me raconte que son patron lui a annoncé son licenciement imminent. A presque 50 ans elle craint ne pas retrouver facilement du travail et devoir en supporter les conséquences.
Elle sait que ce licenciement précède une grande vague de départ et qu’elle ne peut pas l’éviter. Alors elle a fait ce que Shakespeare suggère : elle y voit une opportunité de négocier son départ et de démarrer un nouveau projet.
Après le choc initial et la colère, elle n’y voit plus qu’un champ de possibles. Un tremplin pour finalement faire « le truc » qu’elle voulait faire depuis longtemps. Je la vois pétillante et pleine d’entrain. Elle a littéralement pris Shakespeare au mot pour embrasser ce changement imposé.
Quand je vois ma copine, je me dis que j’ai encore des choses à apprendre. Et vous, quand un imprévu vous tombe dessus, êtes-vous plutôt râleur ou plutôt Shakespeare ?
Énergie positive
« Viens t’asseoir à côté de moi » me lance Jocelyne quand j’arrive dans la salle de formation. Et elle ajoute « J’aime bien profiter de ton énergie positive ! » Wow. Quel beau compliment dès 8h50 du matin. Merci Jocelyne.
Après avoir savouré ces mots, je me dis un peu penaude que c’est à peu près normal dans une école de coaching d’avoir une voisine bienveillante et à l’aise avec l’expression de ses sentiments.
Mais je me trompe. La bienveillance est omniprésente et s’exprime de mille façons. C’est juste que je ne la vois pas toujours. Combien de fois quelqu’un me tient une porte, ramasse un papier que j’ai fait tomber ou me sourit sans raison apparente.
Quand je regarde avec ce focus autour de moi, je me rends compte que mon monde est peuplé de belles personnes bienveillantes. Le problème est rarement de leur côté. Il est du mien. Je ne suis simplement pas branchée sur la bonne fréquence.
Sur quelle fréquence êtes-vous branché en regardant autour de vous ?