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Observation ou jugement

Je rentre à la maison et au lieu de dire bonjour aux enfants, je lance un tonitruant : « c’est quoi ce BAZAR dans l’entrée ?! » – Est-ce que mes enfants ont envie d’expliquer pourquoi cet amas de vêtements se trouve dans l’entrée ou est-ce qu’ils ont envie de passer directement à la contre-attaque ? – Vous l’aurez deviné. Nous nous engageons dans une spirale infernale.

En revanche, si en rentrant, je lance un « il y a 2 jeans, 2 paires de baskets et 2 manteaux par terre en bas de l’escalier ! » – Là ils ont la possibilité de répondre et de s’expliquer. Ils peuvent répondre : « Désolés maman, nous sommes rentrés sous la pluie battante, nous ne voulions pas monter nos vêtement mouillés dans les chambres, on a cru bien faire en les laissant en bas. Nous avons tous les deux filé prendre une douche bien chaude pour ne pas attraper froid – et nous avons oublié nos affaires en bas ! »

Quand vous jugez l’autre partie, elle n’a pas d’autre issue que de se défendre. Et vous voilà engagés dans un bras de fer ou vous passez d’accusation en accusation et où le ton monte inévitablement.

Observer n’est pas facile. Car moi-même, je pensais que dire « c’est le bazar dans l’entrée » était une simple observation. Car selon mon système de valeur c’est le cas. Or, c’est un jugement de ma part. Une observation aurait été de dire : « il y a 2 jeans, 2 paires de baskets et 2 manteaux par terre ». Dans mon monde à moi, ceci représente du bazar. C’est mon jugement très personnel du bazar. Mes enfants (et ils ne sont pas les seuls) ne jugeraient peut-être pas ceci comme du bazar, mais tout au plus comme un léger désordre ! Et c’est pourquoi ils vont se sentir agressés par mon jugement et passer à la contre-attaque.

La différence entre observer et juger est souvent très subtile, voire difficilement perceptible. Et vous aurez besoin d’un entrainement certain pour arrêter de juger et commencer à observer de façon neutre.
Observer est neutre. C’est ce que le viseur de votre caméra peut voir. C’est mesurable et concret. Et l’observation sera la même pour tous les gens qui regardent la scène, peu importe leur opinion personnelle.
Savoir reconnaître la différence entre observer et juger est fondamental dans toute communication. Même si je ne suis pas satisfaite de ce que je vois, si je ne fais que partager mes observations sans critère de jugement, je donne la possibilité à l’autre partie d’expliquer sans se sentir agressée.

Prenez le temps d’écouter vos propres paroles. Quand vous vous adressez à quelqu’un, faites-vous part d’une observation auquel cas il peut s’expliquer en toute tranquillité ou jugez-vous la situation ?

A méditer – Recette à appliquer au bureau, à la maison, avec les adultes et les enfants ! Bonne communication !

(Article basé sur les travaux de Thomas d’Ansembourg sur « La Communication NonViolente »  ou CNV)



Ma Tarte Tatin

Ceux qui sont fan de cette douceur sucrée apprécient la facilité de sa fabrication. Personnellement, je travaille avec un moule spécial allant sur le feu, dans le four et qui est doté d’un revêtement  teflon à l’intérieur. En revanche, n’importe quel moule allant sur le feu fera l’affaire.

La beauté de cette recette est dans le fait que vous ne salissez que ce moule et rien d’autre !

Et le secret de cette recette est dans le choix de la pomme : La canada – non-négociable !

Vous mettez 100 grammes de beurre avec 250 grammes de sucre dans votre moule. Vous posez tout sur le feu et vous touillez jusqu’à ce que vous obteniez un caramel couleur cognac.

Pendant ce temps vous épluchez environ 1,3 kg de pommes et vous les coupez en quarts pour en ôter les pépins. Quand votre caramel est couleur cognac vous déposez vos pommes dans le moule. La quantité de pommes représente deux étages – en quinconce. Le premier étage est posé avec l’extérieur de la pomme vers le bas.

Pendant ce temps vous préchauffez le four à 250°C.

Vous laissez votre moule sur le feu pendant 20 à 25 minutes, tout en laissant bouillir le caramel et les pommes, car vos pommes caramélisent. Au bout des 25 minutes vous posez votre pate  (brisée ou feuilletée, au choix) qui couvriront les pommes.

Vous enfournez  votre tarte pendant 15 minutes maximum à 250°C. Vous la sortez et vous la laissez reposer 25 minutes minimum. Vous démoulez votre tarte refroidie (décollez les bords avec un couteau avant de la retourner)  sur votre plat de présentation.

Vous servez avec de la crème fraîche ou de la glace vanille – un délice inratable !



2012

Quand j’étais petite, l’année 2000 et le nouveau millénaire me semblaient très loin. Dans ma tête d’enfant  j’allais être extrêmement vieille quand cette date arriverait. Or, en attendant l’an 1984 de George Orwell, l’an 2001 : Odyssée de l’Espace, l’an 2010 : Odyssée deux sont bel et bien derrière nous. Et aujourd’hui, vu de ma fenêtre, je suis toujours jeune ! 🙂

 

 

Pour célébrer cette nouvelle année, je vous invite à méditer sur votre Odyssée 2012, celle que vous n’avez pas encore entreprise pour des raisons aussi ridicules qu’insensées. Mais avant de nous y aventurer, regardons pourquoi nous parlons d’Odyssée.

 

 

L’Odyssée, comme vous le savez certainement, est une épopée grecque antique attribuée à Homère. Elle relate le retour chez lui du héros Ulysse, qui, après la guerre de Troie, mettra dix ans à revenir dans son île d’Ithaque. Au cours de son périple en mer, il rencontre de nombreux personnages mythologiques, comme la nymphe Calypso, la princesse Nausicaa, les Cyclopes, la magicienne Circé ou les Sirènes.

 

 

Le terme Odyssée est devenu (par antonomase) un nom commun désignant un « récit de voyage plus ou moins mouvementé et rempli d’aventures singulières ».

 

 

Nous y sommes. Nombreux sont ceux qui ont dit à Ulysse qu’il ne pouvait pas vaincre le peuple de Troie. Mais Ulysse, a-t-il répondu «  bon ben d’accord alors, je rentre chez moi ! » ? – qu’il était impossible de passer à côté des Sirènes sans leur succomber, ce à quoi il aurait répondu « ah oui, vous avez raison, je vais faire un détour afin de les éviter, elles me font trop peur ! » ?

 

 

Ulysse n’a pas été otage de ses peurs ou de ses pensées stratégiques qui lui dictaient que le voyage était « trop dangereux »,  « qu’il était trop vieux », « pas assez fort », « pas assez intelligent », « pas assez riche. » Il y croyait et il trouvait systématiquement un moyen d’y arriver.

 

 

Et vous ? Que n’avez-vous PAS fait depuis vous êtes nés –  pour les prétextes ci-dessus  mentionnés? Quand j’étais au lycée mes profs m’ont fait comprendre que je ne savais pas écrire. Je l’ai cru pendant des années jusqu’à ce que mon ami Gérard me donne confiance en moi. Aujourd’hui je suis auteure de 3 livres. Quand j’étais petite je me suis vue refusée l’intégration dans l’équipe de GRS,  pas assez gracieuse, or cette année j’ai fait du trapèze volant. Au lycée je me suis fait virer de la chorale et j’ai cru que je ne savais pas chanter, or cette année j’ai pris des cours de chant et personne ne se bouche les oreilles.

 

 

Je me suis rendue compte que tous les limites que je m’étais imposée pendant 40 ans venaient de moi. Elles étaient peut-être initiées et énoncées par quelqu’un d’autre il y a fort longtemps. Mais c’est moi qui y ai cru.

 

 

Je n’ai évidemment rien fait d’aussi héroïque qu’Ulysse. En revanche j’ai entrepris des voyages dans des contrées qui m’étaient fermées auparavant.  Pourtant, je n’avais qu’égaré la clé ! Motivée par une citation de Walt Disney « If you can dream it, you can do it » j’ai tourné la clé dans la serrure donnant sur le monde des claquettes, du chant, de l’écriture, du trapèze, de l’escalade et de l’auto-entreprenariat – pour n’en nommer que quelques-uns.

 

 

Et vous – En quoi consistera votre Odyssée 2012 ?

Quoi que ce soit, si vous y croyez dur comme fer, alors vous y parviendrez !

Bon voyage et excellente année 2012 !



Sorbet Mandarine

Les fêtes approchent et avec elles les réflexions sur les menus à proposer. L’année dernière je vous ai proposé le parfait au spéculos. Cette année je partage notre recette « signature » qui permet d’avoir un dessert pas trop lourd à la fin d’un repas long et festif.

A la place des mandarines vous pouvez aussi utiliser des clémentines ou des oranges. Pour 6 personnes il vous faut 500 ml de jus frais pressé. Vous y ajoutez 80 grammes de sucre – dans un shaker par exemple – afin de faire dissoudre le sucre. Goutez le jus, si vous trouvez qu’il est trop sucré vous pouvez rajouter le jus d’un demi citron ou plus, selon votre goût.

Si vous n’avez pas de sorbetière : mettre ce jus sucré dans un récipient que vous placerez pendant 2 heures au congélateur. Au bout de 2 heures vous touillez avec un fouet ou une fourchette et vous y ajoutez doucement les 100 ml de champagne (afin qu’elles gardent leur pétillant le plus longtemps possible). Toutes les 30 minutes vous touillez jusqu’à ce que la masse soit bien congelée. Vous obtiendrez alors ce qu’on appelle un granité (avec des paillettes de glace).

Si vous avez une sorbetière: versez votre jus dans la sorbetière puis y ajoutez doucement 100 ml de champagne ou de bon crémant. Puis turbinez le sorbet environ 45′ à 1 heure.

Servir dans une verrine ou bien en boule à côté d’un fondant ou d’un moelleux au chocolat de votre choix (je ne devrais pas le dire, mais Picard en fait des excellents !)

Bon appétit.



Les sentiments et les besoins

Mon mari et moi avons pour habitude de courir ensemble le dimanche. Quand nous partons de la maison pour rejoindre le chemin vers la forêt voisine j’adapte ma foulée à la foulée de mon mari. Je prends son rythme. Cela se fait inconsciemment et je ne me rends compte de cela qu’une fois que c’est fait.

A ce moment-là,  il faut que je fasse un réel effort pour retrouver ma foulée à moi qui est légèrement plus longue et donc plus lente que la sienne. Depuis cette découverte,  je me suis rendue compte que je fais la même chose dans pleines de domaines de la vie et je vous explique comment et pourquoi.

L’homo civilisatus vit en groupe. Nous sommes entourés de gens autant au bureau qu’à la maison, dans le métro et quand nous faisons du sport. Et nous nous « adaptons » aux autres, parce que nous avons envie, parce que cela « se fait », parce que c’est la coutume, parce que nous avons toujours fait comme cela ou encore parce que l’autre doit savoir, car après tout, il est l’expert dans le domaine.

Or, cette adaptation nous coûte 1) un effort et 2) nous éloigne de nos propres besoins. A court terme et comme cas isolé ceci n’a peut-être aucune incidence et l’effort fourni est négligeable. En revanche à long terme nous sommes frustrés d’avoir abandonné nos propres besoins afin de « faire plaisir » ou de « nous plier » à quelqu’un d’autre et l’effort fourni devient gigantesque, voire insurmontable et cela souvent de manière totalement inconsciente.

Nous sommes peut-être non seulement frustrés, mais outrés, en colère, tristes, déprimés et que sais-je d’autre. Notre frustration explosera sous forme de colère ou de dépression et de façon exponentielle à un moment inopportun ou surprenant pour des raisons incompréhensibles pour l’entourage.

Si en revanche, nous sommes à l’écoute de nos besoins, nous pouvons « ajuster notre foulée » ou nous comporter ou de vivre de façon qui corresponde à nos propres besoins.

Mais comment est-ce que je sais alors ce dont j’ai besoin ? – Bonne question. La plupart des gens sont d’ailleurs incapables d’exprimer leurs vrais besoins. Ils sont éduqués et conditionnés avec des « il faut ». Ils mettent alors leurs propres besoin de côté et font ce qu’il faut ou convient de faire.

Il y a une manière simple pour découvrir vos besoins : vous observez de façon très attentive les sentiments qui vous habitent !

Dans mon cas du footing, je me rends compte que quelque chose ne va pas. Je pourrais arrêter ma réflexion là et me forcer de continuer ma course en arrivant essoufflée et en reprochant à mon mari qu’il court trop vite pour moi et qu’il pourrait quand même faire attention à mon rythme.

Mais, ce n’est pas ce que je fais. Je scrute mes sentiments et émotions : Je me sens mal à l’aise. Je me sens dépassée, épuisée, frustrée et que sais-je d’autre ? De voir et pouvoir nommer les sentiments négatifs qui m’habitent, correspond à un warning rouge qui clignote. C’est comme dans une voiture : je peux ignorer la loupiotte qui clignote en rouge qui m’indique qu’il faut mettre de l’huile ou je peux prendre ce warning au sérieux et m’occuper de mon niveau d’huile.

Pour rester avec l’image de la voiture, vous ne pouvez pas – à l’œil nu – constater que le niveau d’huile est bas. La même chose est vraie pour vos besoins. Vous ne pouvez pas les deviner sans qu’un sentiment désagréable vous indique que quelque chose ne va pas.

De s’écouter et exprimer ses sentiments n’est pas de l’égoïsme. C’est une hygiène de vie qui s’apprend. A vos tableaux de bords ! Y a-t-il des voyants allumés ? Occupez-vous en avant qu’ils ne s’occupent de vous !

(Article basé sur les travaux de Thomas d’Ansembourg sur « La Communication NonViolente »  ou CNV)


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