Suffit de le dire
Quand ma mère parle de mon père elle loue facilement le fait qu’il soit serviable, habile de ses doigts et toujours prêt à donner un coup de main en cuisine, autour de la maison et dans le jardin. Et elle ajoute à ce compliment avec un ton résigné « Mais il faut le lui demander ! ».
Elle aimerait bien que mon père puisse lire dans ses pensées. Qu’il puisse anticiper ce dont elle a envie, ce qu’elle estime être le plus urgent, opportun ou à faire à ce moment précis.
Mon père, lui, n’a pas le don de lire dans les pensées de son épouse, même au bout de 52 ans de mariage. Et du coup leur retraite si paisible prend des allures houleuses. Une incompréhension des deux côtés. Pourtant la clé est connue des deux : « Il suffit de demander ».
Combien de fois avez-vous été frustrés parce que quelqu’un n’a pas vu, anticipé ou senti ce dont vous aviez vraiment envie ou besoin ? Frustrant, n’est-ce pas ? Pourtant, il suffit de le dire. Et le plus tôt je le dis, le moins la cocotte minute a le temps de monter en pression.
Alors ? A qui avez-vous envie de dire quelque chose cette semaine au lieu d’attendre qu’il lise vos pensées ?
Remonter dans le temps
Les réunions de classe, anniversaires importants et autres fêtes des anciens sont magiques. Ils ont le pouvoir de réveiller en moi de bons souvenirs, endormis depuis longtemps. Ils me renvoient à moi-même, plus jeune, moins expérimentée, plus innocente.
Lors de ces rencontres une anecdote en rappelle une autre. On se souvient de ceux qui sont partis hélas trop tôt.
Me retrouver dans cette ambiance avec les personnes de mon ancien quotidien me connecte à quantités de sentiments : l’insouciance de la jeunesse, le respect, voire la crainte des aînés, la complicité avec certains, le bien-être nostalgique.
J’avais envie d’organiser une autre rencontre semblable mais serait-elle aussi agréable ?
Les plus beaux bijoux sont souvent ceux qui mettent en valeur une seule pierre. Les retrouvailles ressemblent à cela : elles sont précieuses, uniques et je me réjouis d’en apprécier une autre, différente certainement, mais tout aussi agréable.
Et vous, cherchez-vous à retrouver les émotions passées ou bien êtes-vous présents à celles de l’instant présent ?
La formation pour adultes
En accompagnant mes stagiaires en formation, je suis dans l’encouragement. Je les félicite pour ce qu’ils font de bien, je leur suggère des améliorations et je les rassure à propos de leurs lacunes qui ne sont que temporaires.
Grâce à cela, les stagiaires sont attentifs et ne demandent qu’à s’approprier de nouveaux outils.
Pourquoi n’ai-je pas créé la même ambiance d’apprentissage pour mes propres enfants ? Au lieu de les féliciter pour les bonnes notes en maths, je leur reproche les mauvaises en français. Au lieu de leur dire qu’il ne manque pas grande chose, je leur dis que tout est à refaire !
Pourtant mes enfants ont les mêmes besoins que mes stagiaires : être rassurés, félicités et encouragés. Après tout, nos enfants ne sont que des futurs adultes !
Et vous ? Comment encouragez-vous vos enfants ?
Re-enchanter mon client
Nouveau client. Nouveau secteur d’activité. Ma capacité d’adaptation est fortement sollicitée. Mon métier exige de comprendre le business de mon client pour que je puisse l’aider efficacement. Et j’apprends tous les jours des choses épatantes.
Chez un client travaillant dans le levage j’ai appris qu’un ascenseur est retenu par 1 câble « coefficient 7 » ? – si 6 câbles cassaient, le 7e serait capable de retenir la cabine à lui seul ! Rassurant, non ?
A l’Agence Spatiale Européenne mes découvertes vont encore plus loin (jusque dans l’espace !). J’ai appris récemment qu’ils ont envoyé la sonde Rosetta en 2004 pour recueillir des données sur la composition du noyau d’une comète proche du Soleil. Rosetta a voyagé pendant 10 années et le 20 janvier 2014 elle s’est mise en place pour envoyer son premier message à la terre. Entre l’émission et la réception du message : 40 minutes ! Inimaginable, non ?
J’adore découvrir mes clients, apprendre ces petites pépites et m’en émerveiller. Ce faisant mes clients – dont c’est le quotidien – les redécouvrent. A leur tour ils sont re-enchantés. Et vous ? Êtes-vous curieux du métier de vos amis et clients ? Pourriez vous les aider à redécouvrir ce qui les a passionné ?
Think out of the box
4 semaines de « chômage sportif » suite à une blessure au talon. En plus du manque d’entrainement, mes acolytes de claquettes continuent à avancer sur la routine et je suis vite à la traîne.
Au lieu de regarder impuissante les autres avancer, Sonia m’invite à participer – avec des baskets aux pieds ! – le talon bien amorti. Quel plaisir de refaire partie de cette joyeuse bande ! Mes chaussures ne claquent évidemment pas, mais les mouvements y sont et l’entrainement est assuré.
Au lieu de me sentir exclue, je me sens plus inclue que jamais. Et ne parlons même pas des fous rires quant à mes chaussures qui détonnent.
Contourner 1 problème de façon originale est jouissif. Cette créativité qui fait fi des idées reçues est décrite par les Américains par « penser à l’extérieur de la boîte », soit « Think out of the box ». Sonia l’a fait pour moi.
Et vous ? Est-ce que vous vous arrêtez aux barrières historiques qui se dressent devant vous ou prenez vous un malin plaisir à trouver des solutions alternatives ?