Le bonheur est au bout du clic
Lorsque je travaille devant mon ordinateur, je suis pire qu’une girouette. Au moindre « bip », au moindre message, je laisse tout tomber. Impossible de résister à la curiosité.
J’ai trouvé une explication dans un article du Magazine « Der Spiegel ». L’hypothalamus secrète de la dopamine qui est responsable de notre centre de récompense.
Si par exemple nous trouvons une actualité intéressante ou distrayante sur Facebook, nous nous sentons bien. La fois suivante, nous le consultons en anticipant le plaisir : effet dopamine.
Le moindre bip, dring ou dong déverse une dose de dopamine et nous voilà partis comme le chien de Pavlov en quête de la récompense. Nous vérifions notre boîte mail de plus en plus souvent : notre subconscient attend une chouette nouvelle et la dopamine nous rend de plus en plus accros.
Ma désintoxication a commencé par cette prise de conscience. J’ai desinstallé les notifications et je m’autorise à laisser mon portable au fond du sac lors d’un repas ou d’une réunion.
Et vous ? qu’espérez vous secrètement trouver quand vous regardez pour la nième fois l’écran de votre téléphone en l’espace de quelques minutes ? Ne seriez vous pas un peu accro vous aussi ? Dopamine quand tu nous tiens…
La moitié égale le double
« Les bourrelets se sont installés !!! » – est le cri du printemps dans bien des chaumières. Et la course à la cryothérapie, au roulé-palpé et autres suppléments alimentaires dits amincissants est lancée.
Pour ma part, j’ai fait une découverte intéressante. Alors que j’étais en déplacement professionnel à l’étranger, je me suis retrouvée sans connexion internet dans un de mes restaurants favoris (italien évidemment). J’ai commandé la même salade et la même pizza que les fois précédentes. Seule différence : rien pour me distraire. Résultat: je n’ai mangé que la moitié de ma pizza. Au lieu de me faire un repas à 800 calories j’en ai fait un a 400.
Et le tout sans aucun effort. Tout simplement en étant présente, non pas seulement physiquement, mais aussi mentalement à ce que je mangeais.
Deux fois plus présente pour manger deux fois moins !
Cela me fait penser à tous les repas que je prends devant mon ordinateur en travaillant sur une proposition ou en consultant un fil d’actualité sans prêter aucune attention à ce que j’avale. J’ai mérité chacun de mes bourrelets ! Beau rappel a l’ordre de dame nature.
Et vous ? A quoi vous ne prêtez que la moitié de votre attention et qui en mériterait le double pour diminuer encore autre chose ?
Lorsque vous aurez trouvé, partagez-le !!
En quête d’amélioration
Un patron m’a fait cette objection: « pourquoi mes collaborateurs suivraient-ils une formation à la vente, ils vendent déjà toute la journée ! » Ce même patron emmène son bambin à l’entrainement chaque mardi et mercredi soir pour qu’il soit prêt pour le match du samedi. Pourtant il JOUE tous les samedis !
Le fait de s’améliorer, de prendre du recul, de se remettre en question demande un effort. Je sais cuisiner. Pourquoi suivre un cours supplémentaire ? Nous avons en nous cette quête d’une amélioration continue. Bébé nous sommes couchés, puis nous avons envie d’être assis, puis de marcher. Pourquoi ? Parce que nous avons envie de faire comme les autres et surtout de progresser.
Prendre moins de temps pour labourer un champ ou avoir plus de temps avec les enfants sont des motivations qui nous poussent à nous améliorer.
Pourquoi est-il aussi difficile de faire la même chose pour notre vie professionnelle ? « L’OPCA ne rembourse pas » « Je dois le faire sur mon temps de loisirs » sont les excuses les plus fréquentes. Mais la vraie question reste la même : POURQUOI ai-je envie de m’améliorer ? Quand j’ai la réponse à cette question, l’effort n’est plus qu’une formalité.
PS : Sur le même sujet voici une conversation entre un DG qui a tout compris et son DAF :
DAF : « Imaginez que nous formons tous ces employés et après ils s’en vont ! »
DG : « Imaginez que nous ne les formons pas et ils restent !!!! »
Mais pourquoi ?
Nombreux sont les parents qui ont entendu cette question: « pourquoi dois-je aller à l’école ? » L’enfant trouve sa réponse tôt ou tard. Je veux devenir médecin, je voudrais une belle maison, je veux que mes parents soient fiers de moi…
Si l’entrain nous manque, il y a fort à parier que c’est parce que nous ne savons pas pourquoi nous faisons ce que nous faisons.
Pourquoi cette soirée ? – parce que je veux que mon client signe mon contrat ? – parce que je n’ai pas envie de faire à manger ? – parce que je mérite une Margarita ce soir ?
Ce sont les pourquoi qui nous sortent du lit le matin. Facile de les oublier. Pourquoi est-ce que je fais ce travail ? – parce que j’ai envie que mes enfants aient accès à une éducation supérieure !
Posez-vous la question du pourquoi à chaque fois que vous faites quelque chose en trainant les pieds.
Vous ne subirez plus jamais vôtre sort. Vous en serez le maître !
5 ans déjà
Souvent, on me demande comment je fais pour avoir une idée chaque semaine afin d’écrire mon billet hebdomadaire. C’est simple: tout ce qui m’arrive chaque jour est matière à écrire.
David Allen dirait probablement que c’est une question de focus. On ne voit bien que ce sur quoi notre attention est focalisée. Dans un métro bondé, je vois tous les porteurs de lunettes si je suis opticien. Si je suis dans la mode, je remarque de loin le petit sac à main en vogue. Chacun a au moins 1 sujet sur lequel il focalise son attention.
Certains ne voient que ce qui ne va pas et passent à côté de pures merveilles sans les remarquer.
Mon focus à moi sont les belles histoires. J’observe une scène, je vis un événement, je subis une situation et automatiquement, je transforme tout cela en matière pour mon billet du dimanche prochain.
Et cela fait exactement cinq ans que cela me passionne.
J’aime bien comprendre comment je réalise quelque chose. Ainsi, je peux la reproduire à volonté.
Et vous ? Qu’avez vous envie de reproduire encore et encore ?