Facebook, Bulles et autres forums
On me pose souvent la question où je trouve les idées pour mes Bulles de Bonheur et cela depuis 7 ans et chaque dimanche. Je répondais que je n’en savais rien, mais que je voyais dans toutes les expériences de ma vie une opportunité d’écrire une Bulle.
C’est en observant le comportement de mes amis sur Facebook que j’ai trouvé une réponse plus exacte. Mes amis semblaient très présents pendant une période et puis disparaître du radar. Complètement. Pour réapparaitre plus tard et être présent intensément à nouveau. Pourquoi ?
En tant que coach je dirais qu’il y a des moments où nous sommes prêts à partager, à demander de l’aide, à officialiser ce qui nous arrive. A d’autres moments nous n’avons rien à partager car tout est aligné et va bien. Et il y a les moments de silence. Ces moments où nous ne savons pas mettre des mots sur un malaise, une situation, notre vie. Et c’est silence radio.
En rigolant, j’explique souvent à ceux qui veulent l’entendre que les Bulles de Bonheur, sont ma thérapie à moi. Il y a un truc chouette, affreux ou intriguant qui m’arrive, j’écris une Bulle, l’envoie à 4000 personnes et une fois exprimé, je peux passer à autre chose.
Et vous ? Qu’avez-vous envie d’exprimer ou de mettre en mots afin de pouvoir passer à autre chose ?
« De la quantité jaillit la qualité »
L’ancien président russe Nikita Khrouchtchev soutenait que la quantité avait sa propre qualité. Dans un pays comme la Russie on peut faire référence au nombre de médaillés en sport, ou de génies dans les arts, la musique, les échecs ou scientifiques.
Trouver un génie dans un pays de 146 millions d’habitants est plus probable que d’en trouver un dans un pays de 67 millions.
Cette citation ne s’applique pas seulement quand on veut augmenter la probabilité. Mais aussi quand on considère le nombre d’essais avant de réussir. Combien de fois faut-il répéter des verbes irréguliers avant de les retenir par cœur ? Faire un service au tennis avant de servir des Aces ? Cuire des macarons avant qu’ils ressemblent à ceux de chez La Durée ? ou roder une présentation avant qu’elle soit digne d’un public ?
Comme la plupart d’entre nous, je ne suis un génie en rien. Mais à force de répéter les mêmes choses je suis devenue une spécialiste en plein de domaines.
Et vous ? Quelle quantité pouvez-vous encore augmenter pour générer de la qualité ?
couper du bois
« Je sais pourquoi tant de gens aiment couper du bois.
C’est une activité où l’on voit tout de suite le résultat. »
– Einstein
Je suis pragmatique. Il faut que les choses soient pratiques, faciles d’utilisation et marchent de préférence au premier coup. J’aime bien voir des résultats immédiats. Même s’il s’agit de petits résultats. « Du petit bois » pour reprendre la citation d’Einstein.
C’est probablement pourquoi j’ai tellement aimé la méthode GTD® de David Allen (Comment réussir à s’organiser). On apprend à identifier la première action pour qu’un projet de n’importe quelle taille décolle.
Devenir Française était un projet auquel je ne me suis attaquée qu’au bout de 2 ans de procrastination. Pourquoi ? Parce que le projet me paraissait très administrivore et compliqué. Mais le jour où j’ai identifié la toute première action dans ce méandre, elle était déconcertante : appeler la préfecture et demander la procédure exacte. Fastoche ! J’ai fait ce premier appel et toutes les autres actions ont suivi, jusqu’à ma naturalisation.
Donc quel projet procrastinez-vous en ce moment qui mériterait que vous identifiez la toute première action qui sera – forcément – simple ?
Le gruyère
« Plus il y en a – moins il y en a. C’est comme le gruyère » ! – ? Perdue, il m’explique : « Dans le gruyère, il y a plein de trous. En ajoutant plus de gruyère, tu obtiens encore plus de trous ! Donc plus tu en as, moins tu en as ! »
Je trouve sa logique complètement enfantine. Jusqu’à ce que cela murisse. Après tout, c’est un syllogisme selon Socrate.
En travaillant pour prendre soin de ma famille, je suis absent. Plus je prends soin de ma famille, moins je passe du temps avec eux. Donc, plus je prends soin de ma famille, moins je passe du temps avec elle !
Ce sont deux faces d’une même pièce. Un côté lumière et un côté ombre. En augmentant la pièce pour avoir plus de lumière, j’augmente aussi la part d’ombre !
La métaphore du gruyère, un peu fort en odeur, nous permet de prendre du recul sur tous les grands et petits excès de notre vie. Je bois plus pour m’amuser plus – mon mal de tête augmente aussi. Je gagne encore plus d’argent – je vois encore moins mes enfants.
Quelle part de gruyère avez-vous augmenté sans avoir réalisé que vous avez aussi augmenté le nombre de trous ?
Sept minutes
Ceux qui me connaissent savent que j’engage la conversation facilement. Ce n’est donc pas surprenant que j’ai fait la connaissance de mon voisin de siège dans un avion et découvert qu’il était pilote de ligne pour Kenya Airways.
Je fus étonnée quand il m’expliqua que piloter un 747 était en réalité très ennuyeux car le temps de vol manuel pour un pilote ne représentait que 7 minutes environ. 3 bonnes minutes au décollage et encore autant à l’atterrissage. Le reste ? – en pilotage automatique !
C’est étonnant quand on y pense en tant que passager. On passe 7 heures entre Paris et NY et le pilote ne gère plus que les exceptions et les urgences.
Ceci renvoit à l’histoire racontée sur Abraham Lincoln : s’il avait 1 heure pour couper un arbre il prendrait 50 minutes pour affûter la lame de sa hache.
Un pilote passe énormément de temps à préparer son vol avant le départ, à entrainer ses réflexes, à se former, à s’instruire pour être prêt au moment où tant de gens lui sont confiés.
D’ailleurs Picasso répliqua à une dame qui s’offusquait du prix exorbitant d’un croquis fait sur une nappe en papier en 3 minutes : « ce n’est pas le croquis que vous payez madame, ce sont mes 30 ans d’expérience ! »
Et vous ? Quelle est la valeur de votre expérience ?