Une idée de flèche
« Dessinez la cible autour de votre flèche ! » Une idée de fainéant, me suis-je dit. Planter ma flèche et dire que je suis dans le mille !
L’auteur de ces mots utilisait cette image pour parler de nos talents, aspirations et envies. Combien de personnes peuvent dire qu’ils font un travail qui correspond à leurs talents, envies et capacités ?
Walt Disney était connu pour embaucher des talents sans avoir une ouverture de job précis. Il partait du principe qu’il valait mieux embaucher un talent avant que la concurrence ne le fasse. Ensuite, il créait le job autour de la personne.
Il y a une quinzaine d’années, j’ai réintégré ma division après un congé parental. J’ai planté ma flèche : horaires adaptés aux rythme scolaire, pas d’équipe à gérer, autonomie. Mon patron n’avait pas hésité à dessiner la cible autour de ma flèche. Résultat : une employée super motivée qui dépassait systématiquement les objectifs.
Quelle cible devriez vous dessiner autour de votre flèche pour que vous puissiez vous épanouir dans votre travail ?
Que du talent !
Je suis souvent confrontée à des participants archis-spécialisés, hyper-doués et sur-diplômés. La crème de la crème dans le secteur spatial ou ailleurs. Il m’arrive de me sentir toute petite à côté de leur doctorat (voire deux), masters multiples et autres titres honorifiques.
Un ami me rassure bibliquement « si tu as beaucoup de talents, c’est ton job de t’en servir ! » : Le servant qui a eu 5 talents à faire fructifier en a récupéré 10. Celui avec 2 avait doublé sa mise. C’est le servant à un talent qui a gâché sa mise en l’enterrant au lieu de la faire fructifier. (La parabole des Talents, Matthieu 25)
On joue avec les cartes qu’on a reçues. Si je suis doué de 5 talents, c’est du gâchis de ne rien en faire. Autrement dit, tous mes amis sur-diplômés jouent avec une mise de départ qui est différente de la mienne. Je joue au mieux avec la mienne. Eux avec la leur.
Et vous ? Est-ce que vous faites au mieux chaque jour avec les talents, votre mise de départ ?
Madame Irma
En Chine, vivait un vieux sage qu’on honorait car il était capable de trouver des solutions à tous les problèmes qu’on lui soumettait.
Un petit malin s’est présenté un jour devant lui avec la ferme intention de lui jouer un tour.
Il se dressait devant le vieux avec les mains derrière le dos et disait : « J’ai une colombe dans les mains. Dis-moi si elle est en vie ou morte. » Son plan était de tordre le cou de la colombe si le vieux lui disait qu’elle était en vie et de lui laisser la vie si le vieux lui disait qu’elle était morte.
Le vieux l’observa longuement et puis répondit : « La réponse est dans tes propres mains ! »
Beaucoup de personnes se tournent vers les diseuses de bonne aventure et autres sites douteux. Mais réellement, la seule personne qui jouera les cartes de votre vie, c’est vous.
Qu’allez-vous donc faire avec les cartes que vous avez en main ?
Mes chevalets
En arrivant à la maison, un carton de chevalets imprimés pour mes séminaires m’attend. Le design est chouette et l’exécution de l’imprimeur au-delà de mes attentes.
J’en photographie un pour mon époux qui est en déplacement à l’étranger. Il approuve par retour de mail.
Dans la foulée je me dis que cela serait sympa de poster la photo sur facebook et faire le lien avec la page de l’agence à l’origine de la création. Or, impossible de la trouver. Zut.
J’envoie un message à mon contact et amie en expliquant que je ne trouve pas son agence sur facebook. Elle me répond « tu as du mal chercher » ! – Certes, elle y a ajouté un smiley, mais du coup, une petite rancœur me donne envie de ne plus copier son agence sur mon mur !!!!
Mon amie ne pouvait pas savoir que j’allais lui faire de la publicité. Et je prends l’option de ne pas me vexer mais au contraire de lui faire de la pub malgré sa boutade. Résultat ? 1) je ne suis pas vexée et 2) elle est bien embêtée de m’avoir titillée – oups.
Combien de fois cela vous est arrivé de vous fâcher pour une boutade ? – voire de vous vexer ? Et si vous étiez au-dessus de tout cela pour laisser opérer la magie du « oups » de l’autre côté ?
Le toucher du maître
Un vieux violon endommagé est mis aux enchères. Le commissaire-priseur le présente au public et lance « A combien peut-on estimer ceci ? »
«Un dollar, un dollar,
Deux dollars par ici, deux dollars …
Qui dit mieux ? trois dollars …
Trois dollars une fois, deux fois …
Allons-y pour trois dollars ! »
Mais voici qu’un vieil homme aux cheveux gris s’avance et se saisit du violon, essuie la poussière et retend les cordes. Il se met à jouer une douce mélodie qui touche les personnes présentes.
La musique fait place au silence et le commissaire reprend les enchères :
« Et maintenant, que dirons-nous ?
Mille dollars. Qui dit mieux ?
Deux mille, deux mille dollars.
Par ici trois mille.
Trois mille une fois, trois mille deux fois. Adjugé, vendu ! »
Les applaudissements crépitent mais certains demandent : « Que s’est-il passé ? Comment la valeur du violon a pu changer autant ? »
Alors quelqu’un s’écrie : « C’est le toucher du Maître ! »
Beaucoup de personnes sont endommagées, désaccordées, défigurées et jouent faux. Jugés, perdus, ils ne valent pas grande-chose à leurs propres yeux et à ceux des autres, jusqu’à ce que le maître les touche.
Qui pourriez-vous toucher à votre tour ?