Lumière – action !
La vie est faite d’ombre et de lumière. Pas de lumière sans ombre et vice versa. Quand quelque chose de désagréable nous arrive nous essayons de trouver dans cette ombre ce que nous pouvons en apprendre : sa part de lumière.
Il y a aussi des personnes qui nous éclairent et celles qui nous éblouissent et nous font de l’ombre.
Nos guides et mentors nous éclairent. Ils partagent leur savoir et nous permettent d’adopter un peu de leur lumière. D’être un peu plus lumineux suite à leur passage.
Puis, il y a ceux qui aiment briller et qui nous éblouissent avec ce qu’ils font ou sont. Nous ne voyons plus que l’énorme ombre que nous dégageons devant nous avec une lumière aussi éblouissante dernière nous.
Il n’est pas toujours aisé de faire la différence entre les deux. Car on peut apprendre des deux. La question que vous pouvez vous poser est ce que vous voyez après avoir passé du temps avec l’un ou avec l’autre. Voyez-vous plus votre ombre ou êtes-vous un peu plus éclairé ?
Un bras
Kelly nous raconte qu’à la fin de sa grossesse, limitée dans ses mouvements, son mari la challenge sur son activité réduite en demandant : “Alors qu’as -tu fait toute la journée ?” – Sans ciller elle répond du tac-au-tac « J’ai fait pousser un bras – et toi ? »
J’aimerais avoir sa répartie.
Techniquement elle n’a évidemment pas fait pousser de bras ce jour précis, mais elle a expliqué à son époux que même si elle n’était pas visiblement active, les choses ont avancé sous la surface.
Cette illustration s’applique à la plupart de nos journées. Nous ne donnons pas naissance à de nouveaux et fantastiques projets, idées et bébés. Nous réfléchissons, mûrissons, dorlotons et affinons la plupart des choses pendant un certain temps, avant de les présenter aux autres.
Quel bras faites-vous pousser sous la surface en ce moment ? Et qu’aimeriez-vous dire aux personnes qui vous challengent par rapport au temps que vous prenez pour faire mûrir ?
Fallait y penser
Roman a 24 ans et chemine à côté de moi pendant une randonnée. Nous papotons et découvrons qu’il aime l’escalade.
Il s’avère qu’il en a même fait son métier, ce qui n’est pas évident. Surtout quand on considère qu’il il est jardinier de formation. Trois questions plus tard, je découvre qu’il élague les arbres – en hauteur. Bref, il grimpe à l’aide d’une corde en s’auto-assurant, coupe les branches à bras tendu avec une tronçonneuse, soigne les blessures et redescend. Et il aime cela.
Le lien entre la jardinerie et l’escalade n’est pas évident, mais une fois trouvé, il saute aux yeux.
Plus tard ce même jour, je chemine avec Valentin qui lui, vient de quitter son job dans les assurances pour faire un métier plus créatif. Il adore l’art. Devinez comment il va s’y prendre ? – en proposant ses services aux musées pour renégocier leurs contrats d’assurances !
Je suis époustouflée par tant de créativité !
Et vous ? Comment pourriez-vous combiner votre passion avec votre gagne-pain ?
Un arbre
Jutta est la personne avec les racines les plus solides que j’ai eue le plaisir de rencontrer.
Elle est l’image même de l’arbre ancré dans le sol, car elle n’a jamais quitté son village natal, parle avec le même dialecte peu importe la langue qu’elle emploie et représente à elle toute seule une région et l’art de vivre local.
Jusqu’ici rien de bien étonnant – sauf quand cette fille de campagne chausse son sac à dos, traverse l’Inde à pied, ou trouve une excuse pour papoter avec n’importe quel étranger qui se trouve sur son chemin dans un pays inconnu.
Elle a une ouverture d’esprit qui fait défaut à pas mal de citadins qui se complaisent dans un rôle de cosmopolite. Pour ma part, j’ai pris une leçon d’humilité en sa présence. Elle me disait admirer ma vie de business woman polyglotte, de serial pigeon voyageur. Et pourtant.
Pour rester dans l’analogie de l’arbre, Jutta à des branches qui tendent dans toutes les directions : la philosophie, les religions, l’ouverture d’esprit, l’absence de jugement… un exemple pour beaucoup.
Elle combine parfaitement les racines les plus profondes avec les branches les plus longues. Pourtant, elle est toujours là où moi je suis née.
Quel est « l’arbre » que vous admirez dans votre terre natale qui a des branches plus longues que les vôtres ? Dites-le lui. Vous lui ferez plaisir, et vous adosser à son tronc vous fera le plus grand bien. J’en ai fait l’expérience.
Faire le tri
Nous avons tous une connaissance désespérante. Elle ou il a ce talent inouï de nous faire remarquer systématiquement le seul truc qui ne va pas.
Vous lui présentez fièrement votre nouvelle voiture et il va trouver qu’elle a un coffre trop petit pour faire les courses ou à l’inverse qu’avec sa taille généreuse elle sera difficile à garer.
Vous lui annoncez l’achat d’un appartement à la mer pour les vacances et il ne manquera pas de dire que maintenant vous devez toujours y retourner et ne découvrirez jamais de nouveaux endroits.
Son talent est de trouver les 10% qui ne vont pas – selon ses standards.
Le sauveur en moi à voulu les convertir en optimiste. Mais des années d’apprentissage m’ont convaincue : J’ai fait le tri dans mes connaissances. Au lieu de vouloir sauver ces pauvres malheureux, je ne les fréquente plus. C’est excellent pour mes nerfs et pour mon emploi du temps.
Et vous ? A qui laissez-vous la possibilité de vous gâcher le plaisir de vos achats, vos décisions ? Petit ménage à faire ?