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Je philosophe, tu philosophes, il philosophe

A la refonte de mon site des bulles de bonheur la rubrique « qui suis-je » a apparu. J’ai osé y écrire que je suis une philosophe du quotidien, sachant que philosophie veut dire « amour de la sagesse ».

Or, un sentiment d’imposture me rongeait, en Allemagne la philosophie n’étant pas une matière enseignée au bac. J’ai lu un nombre important de livres mais n’ai jamais eu de professeur.

Lors d’un dîner on me présente Patrick, philosophe ! J’ose demander des cours à Patrick. Mais l’éloignement et le temps joue contre nous.

Chaque semaine Patrick laisse un commentaire sous mon article du jour. Il tire le fil de mon histoire et ajoute une explication tirée de son expérience en tant que médecin généraliste, psychanalyste et philosophe. Expliquant ainsi les méandres sous-jacents de mes propos.

Je n’aurais pas pu imaginer meilleure façon d’apprendre les grands philosophes. C’est pratico-pratique, format « travaux appliqués ».

Et vous ? Qui s’occupe de votre éducation sous une forme innovante ?



La confiance

 

 

Un partage d’Etienne, père de 3 enfants adultes et grand-père d’un 1 petit-enfant (bientôt 2) :

 

 

« Un ami me demandait comment aider sa fille de 15 ans qui se renferme sur elle-même, ne voit presque plus ses amis, passe tout son temps libre à regarder des films sur son ordinateur et réagit avec violence aux tentatives de ses parents de se rapprocher d’elle.

 

 

J’aimerais avoir la réponse à cette question pour régler à jamais le mal-être des adolescents.

 

 

Chaque enfant est différent et aucune méthode ne fonctionne à coup sûr. En revanche, il est un double remède qui peut faire des miracles : admirer et montrer l’exemple.

 

 

La vie d’adulte fait peur aux jeunes. La plupart se sentent inadaptés, insuffisants, incapables, bref, pas du tout prêts à se battre alors qu’on n’a cessé de leur dire que la vie est un combat.  

 

 

Si je devais choisir une seule chose à transmettre à mes enfants et à toute personne en quête de bonheur, ce serait la confiance en soi. Plus que jamais, j’utilise deux moyens pour faire grandir cette confiance en soi : j’admire et je montre l’exemple.

 

 

Admirons l’autre parce qu’il est une magnifique création que nous commettons l’incroyable erreur de considérer comme « normale ». Voyons en nos enfants la perfection qui ne demande qu’à s’épanouir à la lumière de nos regards admiratifs.

 

 

Montrons l’exemple du bonheur. Je me souviens de cette maman qui hurlait aux oreilles de son tout jeune enfant : « calme-toi ! ». Travaillons nous-mêmes à être heureux pour transmettre à nos enfants la conviction qu’ils peuvent l’être aussi. »

 

 

Si vous aussi, vous avez envie de partager une expérience, contactez-moi !

 

 

 

 



Les systèmes de valeurs

Lorsque mon mari et moi nous sommes rencontrés, nous avions deux systèmes de valeurs bien distincts. Je viens d’une longue lignée de viticulteurs, alors que mon mari a grandi dans la cuisine d’un chef couronné d’une étoile au Guide Michelin.

 

 

Lorsque j’avais une petite somme d’argent à dépenser, je choisissais quelque chose de durable, un meuble, un plan de retraite. Mon mari, lui, aurait utilisé cette même somme pour nous inviter dans un restaurant gastronomique pour partager une expérience culinaire aussi unique qu’éphémère.   J’ai toujours considéré que c’était jeter l’argent par les fenêtres et lui, au contraire, pensait que je ne savais pas profiter de la vie. Nous avions simplement deux approches différentes.

 

 

Il nous a fallu plusieurs années pour nous habituer à ces divergences de vues, à nous rapprocher et à nous comprendre. Avec le recul, il apprécie notre intérieur et nos meubles chinés avec amour, et il est vrai que, de temps en temps, lors d’occasions spéciales, je ne dis pas non à un dîner dans un grand restaurant.

 

 

La même chose s’applique dans les négociations. Leurs motivations ne sont pas uniquement portées par la politique commerciale de leur entreprise, mais également par leurs propres perceptions.   A la table des négociations, chacun agit en son âme et conscience ; les négociateurs arrivent avec leurs perceptions, leurs croyances et tout ce qui les a forgés au fil du temps.

 

 

Nous ne sommes pas des ordinateurs, nous ne fonctionnons pas de manière binaire. Rien n’est jamais tout noir ou tout blanc, ça peut virer au gris, ce qui fait de l’homme l’élément le plus complexe à cerner lors des négociations.

 

 

Effectivement, nous regardons le monde avec nos propres yeux de même que nous entendons avec nos propres oreilles. Ce qui est important pour moi ne le sera pas forcément pour vous. De même, ce qui est acceptable pour moi peut s’avérer totalement inacceptable pour vous. Et ce qui peut vous sembler formel peut être informel pour moi.

 

 

Arriver avec 15 minutes de retard à un rendez-vous dans une métropole française ou brésilienne est normal et ne mérite parfois même pas une excuse.  Alors que dans une petite ville d’Allemagne ou de Suisse, la règle veut que vous appeliez pour prévenir et vous excuser de votre retard, même s’il s’agit de 15 minutes.

 

 

Je vous suggère de faire la liste des gens que vous n’appréciez pas et tenter d’évaluer s’ils sont vraiment “mauvais” ou si tout simplement ils ne sont pas à l’image de vos valeurs ou de ce que vous aimeriez qu’ils soient.

 

 

Vous verrez que votre liste de négociateurs « mauvais » diminue à vue d’œil !