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Compter pour du beurre

clock-1205634_640Mes origines allemandes sont souvent mon excuse pour être à cheval sur l’horaire. Être en retard m’est insupportable, raison pour laquelle je poirote souvent en attendant mon RDV.

Mon défi est que j’attends la même chose des autres. Quand on me fait attendre, j’ai l’impression de ne pas être respectée.

Et là, toute raison me quitte. Je fais mon calimero et je me sens misérable. Je deviens inconsolable.

Avant, je gardais ce sentiment en moi et il me rongeait douloureusement. Maintenant, je l’exprime et je dis ceci : “j’ai l’impression de compter pour du beurre”. L’avantage est que je ne fais plus la tête. J’ai dit ce que j’avais sur le cœur et cela permet à l’autre de me donner une explication que je peux toujours comprendre.

Tout le monde y trouve son compte. Et moi je peux passer à autre chose.

Et vous ? Que devriez-vous extérioriser pour pouvoir passer à autre chose ?



Respect !

 

 

Pont charlesLors d’un récent voyage à Prague, j’ai été subjuguée par la beauté de la ville, la propreté « suisse » et l’efficacité du réseau de transports. Les Trams, Bus et Métros sont très nombreux. Par conséquent, peu d’embouteillages. J’ai été encore plus surprise par les petites marques de respect des autochtones: des jeunes qui se lèvent pour une personne âgée dans le bus, un balayeur qui s’applique à enlever la moindre saleté des rails du tram, un vendeur qui emballe soigneusement mes achats.

 

Ce comportement est contagieux ! Je me suis surprise en train de surveiller la porte du bus pour me lever si une personne âgée devait entrer. J’ai fait un deuxième tour dans ma salle de réunion pour m’assurer que j’allais la laisser dans l’état dans lequel je l’avais trouvée.

 

Cette envie d’être respectueux  comme les Tchèques a pris l’avion avec moi pour Paris.

 

La racine latine de « respect » signifie « regarder en arrière » : considérer ce qui a été dit dans le passé pour en tirer les conséquences dans le présent. On peut parler du respect d’une promesse, d’un contrat ou des règles du jeu.

 

Combien de fois ai-je manqué à mes engagements ! Je haussais les épaules en me disant que « ce n’était pas bien grave »  et que « quelqu’un allait bien s’en charger ». J’ai décidé de changer. A partir de ce jour, si je m’engage, je le fais. Si j’ai une obligation, je m’y tiens. En faisant cela, je donne le meilleur de moi-même !

 

Et vous ? Respectez-vous vos engagements ?

 

 



Dissocier la personne du comportement

Aujourd’hui, je passe la plume à Etienne Pluvinage, un passionné des mots et des autres. Il m’a fait part d’une belle histoire qui me semble une formidable matière à réflexion.

 

« Comme chaque semaine, j’ai retrouvé hier soir Jean-Michel, mon professeur de Qi Gong. (C’est un art martial chinois thérapeutique et ça se prononce « Tchi Kong ».) Hier soir, nous avons parlé pendant l’échauffement comme d’habitude et nous évoquions un conflit au milieu duquel il se trouve malgré lui. Je ne souhaite pas vous raconter le sujet du conflit mais plutôt la façon dont il réussit à défendre ses intérêts en se protégeant des émotions destructrices.

 

Lorsqu’il se trouve face à la personne à l’origine de la discorde, il parvient systématiquement à dissocier cette personne de son comportement. C’est comme s’il la coupait en deux : d’un côté la personne qui mérite le respect comme tout être humain et de l’autre côté son comportement qu’il désapprouve totalement.

 

Arriver à faire cette séparation lui permet de s’opposer avec détermination sans éprouver de colère pour l’autre. Faire l’amalgame entre la personne et son comportement, c’est courir le risque de haïr l’autre, d’être submergé par cette émotion et de perdre sa lucidité, son discernement, en bref, de perdre ses moyens.

 

 

En dissociant la personne de son comportement, Jean-Michel peut aller jusqu’au bout de la défense de ses intérêts personnels sans pour autant écraser l’autre. Il peut même gagner la partie sans que l’autre ne la perde… »

 

Etienne Pluvinage