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Je ne sais pas

30 Avr 2021

Nous ne savons que peu de choses de façon absolue, scientifique. Le Professeur Stephen Hawking, pourtant récompensé pour ses découvertes, s’est acharné à prouver que sa découverte était fausse.

En affirmant que 1 plus 1 fait 2, nous n’avons que partiellement raison. Car 1 plus 1 peut faire 3 mille milliards…. quand il s’agit d’un spermatozoïde et d’un ovule.

En ayant des certitudes, nous excluons toutes les possibles qui sont en dehors de notre champ de vision et d’autres champs des possibles.

Les « clubs de débats » s’en servent. Deux personnes exposent un sujet avec chacune un point de vue bien arrêté. Ensuite, elles doivent échanger leur place et leurs arguments. Les résultats de ces débats sont toujours créatifs, voire époustouflants.

Et si nous mettions nos certitudes en question pour laisser la place à la créativité et à des solutions insoupçonnées ?

PS. Cette bulle vibre aussi sur les ondes de YouTube. C’est par ici.

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Gundula Welti

Comments

  1. Patrick Bourg Says: mai 2, 2021 at 6:58

    Je crois que tous mes commentaires passés sont un commentaire de cette bulle.

    « Professeur Stephen Hawking, pourtant récompensé pour ses découvertes, s’est acharné à prouver que sa découverte était fausse »: C’est l’application du critère de scientificité de Karl Popper: est scientifique une thèse « falsifiable », critiquable. Ce n’est plus la vérification qui est le critère de scientificité mais la réfutabilité par l’expérimentation d’une thèse contraire.
    Par exemple, l’astrologie n’est pas une science car elle n’est pas réfutable: elle produit des énoncés qui prédisent l’avenir et dont le but est avant tout d’éloigner l’incertidtue des lendemains et donc de l’angoisse attenante. L’astrologie est donc avant tout une stratégie contra phobique: transformer l’incertain en certain, transformer l’angoisse en certitude ! Il n’y a aucun énoncé prédictif testable dans son domaine. Idem pour l’homéopathie.
    De même, je ne peux ni vérifier ni réfuter que Dieu existe: Dieu est donc un concept métaphysique (qui peut avoir son utilité) mais pas un concept scientifique.
    On est alors dans le domaine de l’ « opinion », de la « croyance » mais pas dans celui de la « connaissance » scientifique (trichotomie kantienne). Ceux qui disent que la création du monde physique est la preuve de Dieu, le disent au nom d’une idée qui n’est pas réfutable.

    « En ayant des certitudes, nous excluons toutes les possibles qui sont en dehors de notre champ de vision et d’autres champs des possibles »: si l’angoisse est le « vertige du possible » comme le dit Kierkegaard, alors son contraire, la certitude l’endigue puisqu’elle réduit l’incertitude du possible à zéro. C’est ce qui est à l’oeuvre dans la paranoïa: tout le champ possible des explications est réduit à l’unique cause d’un élément extérieur à soi: sur une victime émissaire qui concentre tout et annule ainsi tous les possibles. La causalité (qui a l’origine signifie « procès ») unique externe est le sport favori de bons nombres de journalistes et hommes politiques. De fait nous aimons bien les ‘informations’ qui nous désangoissent: « l’information c’est vous qui la vivez, c’est nous qui en vivons » !

    « Deux personnes  exposent un sujet avec chacune un point de vue bien arrêté »: les deux camps ont « un point de vue bien arrêté » (donc peu ou pas d’angoisse) et c’est bien ce qui pose problème car ils ne pensent pas contre eux-mêmes comme l’exigerait Karl Popper: le vrai scientifique essaie de réfuter sa propre théorie et n’a donc surtout pas d’idées arrêtées.
    « Ensuite, elles doivent échanger leur place et leurs arguments. »: ce dispositif fait faire par l’autre l’auto-critique qu’on aurait dû faire par soi-même.
    « Les « clubs de débats » s’en servent »: pour que cette pratique soit utile, pédagogique et qu’elle puisse porter ses fruits, il est capital que les deux personnes qui s’opposent soient conscientes que le débat entre elles deux, en que personnes distinctes, est en réalité la simulation, la représentation métaphorique du débat que je dois avoir à l’intérieur de moi-même, entre moi et moi: comme le dit Diderot, nous devons être capable de « penser contre soi-même ».

    « Et si nous mettions nos certitudes en question pour laisser la place à la créativité et à des solutions insoupçonnées ? »: l’angoisse de l’incertitude est le lot de tous les grands créateurs: une angoisse folle… qu’ils tentent de soigner par leurs créations.

    « Nous ne savons que peu de choses de façon absolue, scientifique. »: tu sembles identifier la science avec la connaissance absolue. Cette idée ne correspond aux critères de scientificité de Karl Popper qui servent de référence de nos jours. En effet, le vrai scientifique sait qu’une vérité scientifique est transitoire donc pas absolue. Certes il peut y avoir des éléments qui vérifient, qui corroborent sa thèse mais il sait aussi qu’aucune vérification ne veut dire qu’on ne trouvera pas un jour des éléments qui contredisent et réfutent cette thèse. Ainsi la physique de Newton a un jour trouver sa réfutation dans le champ de de la physique moderne des particules et la relativité d’Einstein a pris le relais explicatif.

    « Je ne sais pas »: savoir a à voir avec saveur. Quand je goute les choses, leurs saveurs, j’obtiens un certain savoir. Mais une chose est de savoir, une autre est de connaitre au sens scientifique et kantien du terme. Quant au fameux « je sais, que je ne sais pas »… il y a la saveur savoureuse d’une contradiction qui ne dit donc rien du monde…

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