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Un objectif commun

Dans les clubs de sport se fréquentent les bacs moins trois et les bacs plus 10. Raquettes à la main, il n’y a que la passion du sport qui compte.

L’activité sportive semble gommer toutes les différences sociales, religieuses et raciales.

Il se passe le même phénomène dans les négociations. Il y a négociation s’il y a objectif commun. Mettre fin à la grève ou développer une relation client/fournisseur sont 2 objectifs qui permettent de négocier.

Dès que nous avons un objectif commun nous regardons dans la même direction et l’intérêt commun permet de collaborer.

Et vous ? Avec qui partagez-vous un intérêt commun qui ouvre la porte à une collaboration ?



Le marteau

 

 

Je mets souvent en garde les participants de mes cours: « ne négociez pas seul dans votre tête, vérifiez ce que pense votre client ».

 

 

Un jour, une participante a raconté le sketch suivant:

 

MarteauUn jeune homme aménage dans un immeuble et croise son futur voisin de palier. Il monte ses cartons, met en place ses meubles et se rend compte qu’il ne peut pas suspendre ses cadres n’ayant pas retrouvé son marteau.

 

Il pense à son voisin et se souvient de son regard sombre. Il se dit que celui-ci doit être déplaisant… probablement l’enquiquineur de l’immeuble… un retraité qui n’a rien d’autre à faire que d’espionner ses voisins… un homme seul, probablement délaissé par sa propre famille… du genre à frapper contre le mur si la musique est trop forte et à envoyer un mot au syndic pour se plaindre des odeurs de cuisine.

 

Enervé à l’idée de devoir supporter ce rustre, il va frapper à sa porte. Quand le voisin entrouvre la porte, le jeune homme lui aboie : « vous savez ce que vous pouvez en faire de votre foutu marteau ? »

 

Voilà ce qui arrive lorsqu’on échafaude seul toute une histoire, à partir d’une bribe d’information.

 

Ça vous rappelle quelque chose ?

 

 



Le besoin

questionsLa pyramide de Maslow – La vente – La négociation – Les méthodes de développement personnel – La communication NonViolente. Un point commun à tout cela : le besoin.

 
•    Abraham Maslow a hiérarchisé les besoins selon l’étape de la vie dans laquelle la personne se trouve.
•    Le point culminant de toute vente est la découverte du besoin du client, car si ce dernier n’avait pas de besoin, il n’y aurait pas vente.
•    Le résultat d’une négociation gagnant-gagnant doit répondre aux besoins réels de chaque partie, sinon une des deux ne se sentirait pas « gagnante ».
•    Et la plupart des bienfaits du développement personnel tournent autour de ce point central : est-ce que ce que je fais répond à mes besoins réels ?

 
Les meilleurs négociateurs, vendeurs, thérapeutes ou coaches ne sont pas ceux qui ont les meilleurs arguments, le meilleur remède ou la meilleure solution. Bien au contraire, ce sont les personnes qui  posent des questions afin de comprendre le besoin réel de leurs interlocuteurs. Un interlocuteur qui se sent compris « achètera » votre solution, votre produit, votre conseil ou votre remède.

 
Durant cette période post-Pâques, la chasse aux besoins est ouverte ! A vos questions – prêt – partez !



Comment échanger les concessions

Dans mon dernier article nous avons vu l’importance des concessions dans la négociation. C’est ce petit bout de chemin que chacun parcours –  l’un vers l’autre – afin de trouver un accord satisfaisant pour les deux.

 

 

Voici comment cela peut se traduire au restaurant : « Si vous nous offrez l’apéritif au bar, alors nous sommes prêts à attendre que notre table se libère. »

 

 

Ma concessions : j’attends 15 minutes qu’une table se libère. La concession du restaurateur : un apéritif offert. Résultat gagnant-gagnant : le restaurateur garde la réservation et moi je ne lui tiens par rigueur pour l’attente !

 

 

J’ai fait ma concession de bien vouloir attendre à condition qu’il m’offre l’apéritif. C’est au restaurateur maintenant de décider si cela lui convient ou s’il souhaite faire une contre-proposition.

 

 

Faire une concession sans contrepartie vous laisse frustré, car vous avez l’impression de vous être fait avoir  – et demander des concessions sans contrepartie vous fait paraître comme avide.

 

 

La formule « magique » à utiliser pour échanger les concessions sous condition est : « Si vous …. Alors je… ».

 

 

Envie d’en savoir plus : « La négociation » de Gundula Welti aux Editions Eyrolles

Pour écouter la dernière interview en date du 23 juin sur EFM, cliquez ici.



La négociation : la clé du bonheur

Voici un postulat pour le moins surprenant. Mais bien réfléchi : la négociation est omniprésente dans notre vie, tout comme la prose que nous faisons sans le vouloir.

 
La clé du bonheur évoque peut-être pour vous le bien-être, la spiritualité ou encore une nourriture saine.

 

Alors faisons un petit exercice. Si vous êtes soucieux de votre bien-être, vous accordez au soin de votre corps, du temps que vous prélevez sur celui consacré au travail ou aux tâches ménagères. Ce choix est le résultat d’une « négociation interne ».

 
Vous pourriez aussi bien faire un compromis : « je m’occupe un peu de mon corps et un peu de mon ménage pendant la même soirée ». Ce faisant, vous ne satisfaites entièrement aucun des deux besoins, laissant chacun d’eux dans un état de frustration mécontente.

 
ET si en revanche vous négociez avec vous-même : je consacre ma soirée d’aujourd’hui à la détente et en contrepartie, je fais le ménage demain soir » ? Les deux protagonistes (vous !) sortent de cette négociation avec leurs besoins comblés grâce à la concession que chacun a fait à l’autre.

 
Concrètement, comment cela marche ? Suite au prochain épisode d’ici deux semaines !



Les systèmes de valeurs

Lorsque mon mari et moi nous sommes rencontrés, nous avions deux systèmes de valeurs bien distincts. Je viens d’une longue lignée de viticulteurs, alors que mon mari a grandi dans la cuisine d’un chef couronné d’une étoile au Guide Michelin.

 

 

Lorsque j’avais une petite somme d’argent à dépenser, je choisissais quelque chose de durable, un meuble, un plan de retraite. Mon mari, lui, aurait utilisé cette même somme pour nous inviter dans un restaurant gastronomique pour partager une expérience culinaire aussi unique qu’éphémère.   J’ai toujours considéré que c’était jeter l’argent par les fenêtres et lui, au contraire, pensait que je ne savais pas profiter de la vie. Nous avions simplement deux approches différentes.

 

 

Il nous a fallu plusieurs années pour nous habituer à ces divergences de vues, à nous rapprocher et à nous comprendre. Avec le recul, il apprécie notre intérieur et nos meubles chinés avec amour, et il est vrai que, de temps en temps, lors d’occasions spéciales, je ne dis pas non à un dîner dans un grand restaurant.

 

 

La même chose s’applique dans les négociations. Leurs motivations ne sont pas uniquement portées par la politique commerciale de leur entreprise, mais également par leurs propres perceptions.   A la table des négociations, chacun agit en son âme et conscience ; les négociateurs arrivent avec leurs perceptions, leurs croyances et tout ce qui les a forgés au fil du temps.

 

 

Nous ne sommes pas des ordinateurs, nous ne fonctionnons pas de manière binaire. Rien n’est jamais tout noir ou tout blanc, ça peut virer au gris, ce qui fait de l’homme l’élément le plus complexe à cerner lors des négociations.

 

 

Effectivement, nous regardons le monde avec nos propres yeux de même que nous entendons avec nos propres oreilles. Ce qui est important pour moi ne le sera pas forcément pour vous. De même, ce qui est acceptable pour moi peut s’avérer totalement inacceptable pour vous. Et ce qui peut vous sembler formel peut être informel pour moi.

 

 

Arriver avec 15 minutes de retard à un rendez-vous dans une métropole française ou brésilienne est normal et ne mérite parfois même pas une excuse.  Alors que dans une petite ville d’Allemagne ou de Suisse, la règle veut que vous appeliez pour prévenir et vous excuser de votre retard, même s’il s’agit de 15 minutes.

 

 

Je vous suggère de faire la liste des gens que vous n’appréciez pas et tenter d’évaluer s’ils sont vraiment “mauvais” ou si tout simplement ils ne sont pas à l’image de vos valeurs ou de ce que vous aimeriez qu’ils soient.

 

 

Vous verrez que votre liste de négociateurs « mauvais » diminue à vue d’œil !



Un peu de publicité

Mon Blog s’intitule « Boîte à idées pour Business(wo)men débordés » et pour cause, car nous sommes tous en train de jongler entre travail, famille, intendance de la maison et nos hobbies qu’un coup de pouce est toujours le bienvenu.

Le nouveau-né dans la famille pour Business(wo)men débordés est le livre de chevet.

Pourquoi ce titre, me direz-vous ? Cela mérite une explication.

Posez-vous la question suivante : “A quel moment de la journée lisez-vous?” Nos agendas professionnels sont tellement remplis que l’un des rares moments qu’il nous reste est souvent celui avant d’éteindre la lumière.

D’où le livre de chevet ! Les chapitres sont suffisamment longs pour couvrir un sujet, mais pas trop… Je ne veux ni empiéter sur votre temps de sommeil, ô combien précieux, ni vous assommer et vous faire tomber illico dans les bras de Morphée.

Vous ne le savez peut-être pas, mais vous connaissez personnellement un auteur !  Et qui plus est un auteur publié chez Eyrolles, un des plus importants éditeurs français indépendants dans le marché du livre professionnel.

J’ai le plaisir de vous inviter au lancement du livre « La négociation en entreprise » dans la collection « Histoires du Soir pour Business(wo)men débordés ».

L’événement aura lieu le jeudi 29 septembre de 18 à 20 heures à la Librairie Eyrolles au  57 bd Saint Germain 75005 Paris. Métro : Cluny Sorbonne ou Maubert.

Je serai ravie de vous y dédicacer votre exemplaire !



Négocier avec les enfants

Avez-vous l’impression – comme la plupart  des parents – que vos enfants sont les pires négociateurs que vous n’ayez jamais eu à affronter ?!? Pourtant, ils ne sont pas formés comme vos interlocuteurs professionnels, ils n’ont que très peu d’expérience et ils n’ont certainement pas lu des œuvres spécialisées dans ce domaine. Et pourtant…

Je vous rassure. Vos enfants sont peut-être des négociateurs « durs en affaires ». Mais en aucun cas sont-ils des négociateurs « gagnant-gagnant ». Rappelons-nous que pour être un négociateur méritant l’appellation « gagnant-gagnant » il faut être dur sur le fond et souple sur la forme. Autrement dit, obtenir le meilleur accord possible tout en gardant ou mieux encore, en améliorant la qualité de la relation avec l’autre partie.

Regardons maintenant nos chérubins. Nous sommes d’accords – ils sont durs en affaires. Mais côté relationnel ? – Ils n’y prêtent aucune attention ! Ils sont vos enfants et ils savent – qu’advienne ce qu’advienne au bout de la négociation vous les aimerez toujours ! Donc, ils ne peuvent pas dégrader la relation, ils négocient que sur un seul axe (le deal) au lieu de négocier sur les deux axes (deal & relationnel).

Vous pouvez d’ailleurs transposer cet exemple dans le monde adulte du travail. Pourquoi est-il tellement plus facile de négocier son salaire au démarrage qu’une augmentation plus tard ? – Simplement parce que « la relation » que vous entretenez avec votre patron se met à travers le chemin de votre négociation « gagnant-gagnant » et vous vous faites échouer vous-même. « Il n’acceptera jamais », « il me rira au nez », « il n’a pas le budget »…. Voici les arguments que votre petite voix avance !!! Vous négociez avec vous-même au lieu de négocier avec votre patron. Il faut que vous ayez une relation avec l’autre partie ET que vous gardiez en tête le deal que vous aimeriez obtenir. Seul si les deux objectifs sont atteints, vous aurez un accord « gagnant-gagnant ».

Analysez vos négociations passées que vous ne qualifieriez pas comme « gagnant-gagnant ». Le bas blesse souvent côté relationnel, soit parce que vous n’avez pas su y rentrer dans la relation, ou bien parce que le relationnel à pris le dessus et vous en avez oublié le deal.

Bonne analyse et bonne chance pour vos futures négociations avec vos bambins et votre patron !



Chantage ou Négociation ?

Un ami me demandait récemment si la négociation et le chantage n’étaient pas la même chose ?

Sur le fond, la question m’a choquée; sur la forme, je ne savais que répondre sans faire au préalable quelques recherches.

Dans toute négociation « gagnant-gagnant » je vise à obtenir un accord qui me fait gagner et surtout qui ne fait pas perdre l’autre partie. Parce que je sais que l’éventualité existe que je négocie à nouveau avec cette personne dans le futur. Si elle est perdante, elle m’en voudra et me le fera payer.

En négociation, l’équation gagnante est la suivante : « Si vous me donnez ce que JE désire, alors moi je vous donnerai ce que VOUS désirez. » « Si vous… alors moi ».  C’est donnant-donnant, voire « gagnant-gagnant ».

Tournons-nous maintenant vers le chantage. Les synonymes de ce mot sont : extorsion, intimidation, racket. Sa définition est : « Délit qui consiste à extorquer de l’argent ou des faveurs à quelqu’un en le menaçant de révélations compromettantes ». Et, selon la loi, le chantage est puni de cinq ans d’emprisonnement.

La formule utilisée est effectivement la même : « Si vous ne me donnez pas ce que je désire, alors moi, je dirai à tout le monde que…. »

Je répondrais donc à mon ami : « Oui, les deux se ressemblent sur la forme avec l’utilisation de la formule  ‘si vous, alors moi’. Mais sur le fond, le résultat est aux antipodes. La négociation vise à établir une relation à long terme contrairement au chantage qui détruit les relations.

Si vous avez un doute, pensez à la relation que vous aimeriez entretenir !!