by Gundula Welti
28 Jan 2012
L’homo civilisatus, c’est-à-dire vous et moi, vit avec ses habitudes. C’est John Dryden qui en a fait un résumé intéressant : « Nous façonnons d’abord nos habitudes, puis nos habitudes nous façonnent. »
Quand je regarde autour de moi, je remarque à quel point j’enchaine les mêmes gestes, les mêmes habitudes, chaque jour sans les mettre en cause, sans les améliorer ou les questionner. Je m’asseye toujours sur le même siège pour dîner, je me gare toujours au même endroit, je pose mes affaires toujours sur la même étagère, etc.
Dès que nous faisons les choses – de façon exprès ou pas – autrement, nous remarquons que nous sommes stimulés par ce nouvel angle. Lors d’un dîner avec des amis je ne suis pas assise au même endroit que d’habitude et je vois une grosse toile d’araignée dans le lampadaire que je ne pouvais pas voir de ma place habituelle… j’allume une bougie à un endroit où je n’en avais jamais posé et sa douce lumière me rappelle la beauté du cadre qui est posé juste au-dessus… le matin, au lieu d’écouter ma chaîne radio habituelle, je change et me fais surprendre par une musique qui me rappelle un événement particulièrement heureux !
Alors c’est quoi ce « stimulus » ? Selon le dictionnaire il désigne tout ce qui provoque une excitation allant d’un son, à un stimulus visuel, une source chaleur, la sensation de gravité, un événement, une odeur, etc.
Alors qu’est-ce qui vous stimule ? – ce week-end à cheval dont vous rêviez depuis des mois ou des années et qui vous fait déborder d’énergie et d’anecdotes à raconter ? – ce repas au restaurant avec des êtres chers qui a excité vos papilles ? – ce changement de travail qui stimule à nouveau votre créativité et votre enthousiasme par des gestes que vous n’aviez plus qu’exécuté « par habitude » ?
Si les trois mots suivants vous font défaut dans votre vie quotidienne :
Stimulus – Excitation – Créativité
…il est grand temps de les provoquer.
Je ne dis pas que c’est facile, mais maintenant que je vous en ai parlé, c’est comme si j’avais allumé la lumière dans la cave, vous aurez vu ce qu’il y avait. Même si j’éteins à nouveau, vous ne pouvez plus revenir en arrière – vous ne pouvez plus dire que tout était noir, que vous n’avez rien vu ! Alors retroussez vos manches et faites comme Mark Twain vous suggère : « On ne se débarrasse pas d’une habitude en la flanquant par la fenêtre ; il faut lui faire descendre l’escalier marche par marche. »
– allez-hop, c’est parti, engagez-vous sur la première marche !