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Le gruyère

gruyère« Plus il y en a – moins il y en a. C’est comme le gruyère » !  – ? Perdue, il m’explique : « Dans le gruyère, il y a plein de trous. En ajoutant plus de gruyère, tu obtiens encore plus de trous ! Donc plus tu en as, moins tu en as ! »

Je trouve sa logique complètement enfantine.  Jusqu’à ce que cela murisse. Après tout, c’est un syllogisme selon Socrate.

En travaillant pour prendre soin de ma famille, je suis absent. Plus je prends soin de ma famille, moins je passe du temps avec eux. Donc, plus je prends soin de ma famille, moins je passe du temps avec elle !

Ce sont deux faces d’une même pièce. Un côté lumière et un côté ombre. En augmentant la pièce pour avoir plus de lumière, j’augmente aussi la part d’ombre !

La métaphore du gruyère, un peu fort en odeur, nous permet de prendre du recul sur tous les grands et petits excès de notre vie. Je bois plus pour m’amuser plus – mon mal de tête augmente aussi. Je gagne encore plus d’argent – je vois encore moins mes enfants.

Quelle  part de gruyère avez-vous augmenté sans avoir réalisé que vous avez aussi augmenté le nombre de trous ?



Les 3 passoires de Socrate

 

Quelqu’un vient un jour trouver le grand philosophe et lui dit :

3-passoires« Sais-tu ce que je viens d’apprendre sur ton ami ?
–    Un instant, répondit Socrate. Avant que tu me racontes, j’aimerais te faire passer un test. Celui des 3 passoires. Avant de me raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l’on aimerait dire. C’est ce que j’appelle le test des 3 passoires. La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?
–    Non, j’en ai simplement entendu parler…
–    Très bien, tu ne sais donc pas si c’est la vérité. Essayons une deuxième passoire, celle de la bonté. Ce que tu veux m’apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bon ?
–    Ah non ! Au contraire.
–    Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n’es même pas certain si elles sont vraies. Il reste une passoire, celle de l’utilité.
–    Est-il utile que tu m’apprennes ce que mon ami aurait fait ?
–    Non, pas vraiment.
Alors, conclut Socrate, si  ce que tu as à me raconter n’est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ? »

Et vous ? Utilisez-vous les trois passoires de Socrate ?